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Balados de Services financiers Innovation CIBC

Dans notre série de balados #ÉconomieInnovationCIBC, des dirigeants, entrepreneurs, experts et investisseurs en capital de risque s’entretiennent sur l’évolution de l’économie nord-américaine de l’innovation.

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Droit debout pour combler l’écart entre les genres dans le domaine du capital de risque, avec Michelle McBane de StandUp Ventures

Photo-Michelle McBane
Michelle McBane

Michael :[00:00:00] Dans cet épisode, nous parlerons de financement de démarrage au
Canada, des tendances ainsi que des entreprises qui doivent prendre de l’expansion dans
notre nouvelle normalité. Nous approfondirons également la question de la parité hommes
-femmes chez les entrepreneurs. Selon Crunchbase, historiquement, près de 20 % du
financement de démarrage va à des entreprises en démarrage fondées par des femmes.
Toutefois, les données pour 2020 révèlent que le financement global a chuté de 2,3 %.
[00:00:26] [26.2]

Michelle : [00:00:28] Pensez à l’immense richesse générée par le secteur des
technologies, par le secteur des entreprises soutenues par des sociétés de capital de
risque, le fait de tenir 50 % de la population à l’écart n’a aucun sens. [00:00:39][11.6]

Michael : [00:00:43] Bonjour, je m’appelle Michael Hainsworth. Le balado de Services
financiers Innovation CIBC explore le monde des entreprises en démarrage, des
entreprises en phase de croissance et des entreprises établies qui ont fait une percée
importante dans leurs secteurs partout dans le monde. Nous parlons aux entrepreneurs
qui laissent leur marque grâce à leur passion sans peur à l’égard de ce qu’ils font. Grâce
aux leçons qu’ils ont apprises, nous apprenons comment mieux gérer nos propres
entreprises, mobiliser nos propres clients et explorer de nouvelles façons de penser à
l’économie de l’innovation. Michelle McBane est directrice générale de StandUp Ventures,
une société dirigée par des femmes. Mme McBane investit dans des entreprises en
démarrage dirigées par des femmes. Nous avons d’abord parlé de ce qu’elle recherche
lorsqu’elle examine la direction d’une entreprise dirigée par des femmes. [00:01:28] [45.4]

Michelle : [00:01:30] Nous avons nommé StandUp en l’honneur de la petite fille intrépide
qui se tient devant le taureau. Elle incarne tout ce que l’on recherche chez une fondatrice.
Elle est confiante, courageuse, intrépide, curieuse. À l’étape de démarrage, il n’y a jamais
beaucoup de données sur lesquelles fonder une décision d’investissement. Il y a les
quelques clients initiaux. Une équipe qui a une bonne idée et qui possède une expertise
dans certains domaines. Parfois, il y a un produit, parfois pas. Essentiellement, à l’étape
de financement de démarrage, nous cherchons à savoir si les fondatrices ont une passion,
une expertise du domaine, et une capacité de recruter des clients et des talents pour
déterminer si nous les accompagnons dans cette folle aventure. [00:02:14] [43.9]

Michael :[00:02:15] L’une des leçons que j’ai apprises au cours de cette série de balados
est que l’échec est une option. De quelle façon est-ce le cas pour les femmes occupant
des postes de direction? [00:02:24] [9.4]

Michelle : [00:02:25] Je suis très enthousiaste de voir un grand nombre de femmes qui
ont réussi à amasser des fonds de démarrage et qui recueillent maintenant des fonds de
série A et B. Ce sont les étapes clés du parcours d’une entreprise qui déterminent si elle
sera soutenue par des sociétés de capital de risque, si elle devra effectuer une sortie, si
elle lancera son premier appel public à l’épargne, par exemple. Nous commençons à voir
émerger beaucoup de modèles. Nous commençons aussi à voir des fondatrices revenir
vers nous et lancer une deuxième entreprise. Nos deux derniers financements sont allés à
des entrepreneuses ayant plusieurs entreprises. Les leçons qu’elles ont tirées de leurs
parcours antérieurs sont d’une valeur inestimable. C’est vraiment emballant de voir ça. En
tant qu’investisseuse de capital de risque, j’ai énormément appris au cours des
20 dernières années. J’apprends constamment. Seule l’expérience permet d’acquérir la
capacité de cerner rapidement certaines choses. Les expériences antérieures n’ont pas de
prix. Cela dit, la plupart du temps, les fondatrices viennent nous voir pour fonder leur toute
première entreprise. Nous nous assurons de les entourer d’excellents leaders et de leur
donner accès à l’expérience dont elles ont besoin pour passer à l’étape suivante. C’est ce
qui représente la majeure partie de la communauté que nous bâtissons à StandUp.
[00:03:41] [75.8]

Michael : [00:03:43] Le mentorat est important non seulement dans le secteur, mais pour
vous en particulier. Vous avez un poste d’enseignante à temps partiel à l’Université
Ryerson. Vous avez dû constater un changement dans le ratio hommes-femmes des
étudiants de votre cours d’entrepreneuriat. [00:03:57] [13.4]

Michelle : [00:03:57] Absolument. Même dans l’ensemble, les femmes prennent
beaucoup plus de place. Par le passé, le problème résidait dans le profil traditionnel d’un
fondateur d’entreprise de technologies, comme celui de Mark Zuckerberg. Les codeurs et
les pirates. Pour moi, ce n’est là qu’un des profils au sein d’une équipe fondatrice. Ce n’est
pas celui de toute l’équipe. Lorsque nous faisions des investissements, femmes ou pas
autour de la table, nous recherchions une équipe équilibrée ayant les perspectives et les
capacités nécessaires pour mettre en opération les activités. Notre appel à l’action pour
n’importe quelle fondatrice est que si vous avez une idée d’affaires vous pouvez démarrer
une entreprise de technologies, vous pouvez trouver une cofondatrice pour vous aider à la
bâtir. Même si vous n’êtes pas allé à Waterloo, vous pouvez bâtir une grande entreprise.
[00:04:47] [50.2]

Michael : [00:04:49] L’écart entre les genres dans le secteur des technologies augmente,
et non le contraire. Le financement serait une partie importante de la solution. Comment?
[00:04:59] [10.1]

Michelle : [00:05:00] C’est un effet d’inertie. Selon d’excellentes études que Carter a
réalisées il y a quelques années, si on regarde les tableaux de structure du capital,
seulement 10 % des investissements sont détenus par des femmes. Cela inclut des
investisseuses providentielles et des fondatrices. Pensez à l’immense richesse générée
par le secteur des technologies, par le secteur des entreprises soutenues par des sociétés
de capital de risque, le fait de tenir 50 % de la population à l’écart n’a aucun sens. Par
conséquent, une priorité clé consiste à favoriser la participation d’un groupe diversifié de
fondateurs. Une équipe diversifiée aura à tout coup un rendement supérieur à celui d’une
équipe homogène. D’un point de vue culturel, nous constatons que les talents au sein de
notre entreprise sont une ressource précieuse. Le recrutement de personnes formidables,
le financement et le recrutement de clients sont probablement les trois principaux défis
que les fondatrices doivent relever. Ainsi, il faut être en mesure de créer et de maintenir
une culture, ainsi que bâtir une entreprise où les gens veulent travailler, car les talents ont
beaucoup d’options. [00:06:04] [64.1]

Michael : [00:06:05] J’ai lu cet article fascinant sur Crunchbase selon lequel environ 10 %
des fonds de capital de risque ont été accordés à des entreprises en démarrage dont au
moins une femme est fondatrice. Mais les fonds de démarrage ou les fonds providentiels
accordés aux femmes représentent environ 17 % du financement. Qu’est-ce que cela veut
dire? [00:06:20] [15.3]

Michelle : [00:06:21] Cela veut probablement dire que le pipeline est en croissance. Ça
me frustre énormément quand des gens disent qu’ils n’arrivent pas à trouver l’entente
qu’ils recherchent. Il y a tellement de perspectives, de talents et de possibilités. Ce que
vous constatez est le changement qui s’est produit au cours des trois, quatre ou
cinq dernières années. Nous avons vu beaucoup de rondes de financement de 100 ou
150 millions de dollars au cours des dernières semaines. Ils ne participent pas encore à
ces rondes. C’est un cheminement. Je suis très optimiste que ces entreprises utiliseront
les miettes qu’on leur donne pour croître et obtenir plus de financement. Nous avons aussi
absolument besoin d’une plus grande diversité du point de vue du capital de risque.
J’entends de plus en plus de fondatrices qui ont le choix et les mesures nécessaires pour
obtenir du financement de série A ou B dirent qu’elles veulent s’assurer que la
représentation est importante aux yeux de la société avec laquelle elles cherchent à établir
un partenariat. Les commanditaires y croient et dirigent le processus. Les fondatrices le
demandent. C’est maintenant aux investisseurs de capital de risque de réfléchir à leur
façon de se diversifier. Pour en revenir à mon point initial, les équipes diversifiées ont un
rendement supérieur à celui des équipes homogènes. Si vous avez une diversité de
genres et de personnes – autochtones, de couleur – de talent autour de la table, votre
entreprise ratissera beaucoup plus large quant aux types d’ententes qu’elle conclura.
[00:07:50] [89.3]

Michael : [00:07:51] J’ai été étonné d’apprendre que les entreprises associées à une
femme ne sont pas plus ou moins susceptibles d’investir dans une entreprise en
démarrage fondée par une femme, mais plutôt dans une société de capital de risque
fondée par des femmes. Cette société est plus susceptible d’investir dans des femmes
entrepreneuses. Qu’est-ce que les investisseuses voient chez les entrepreneuses que les
autres ne voient pas? [00:08:13] [21.6]

Michelle : [00:08:14] Certaines choses sont tout simplement intangibles. Je vais vous
raconter l’histoire d’une fondatrice avec qui j’ai travaillé étroitement. C’était une cadre
charmante qui s’était vue dans une fondatrice que nous avions dans notre portefeuille.
Alors qu’elle était dans la quarantaine, cette mère de trois enfants a démarré une
entreprise soutenue par des sociétés de capital de risque. Ce n’est pas le profil qui
correspond à ce que nous voyons habituellement, bien que ce soit une idée erronée.
L’âge moyen des fondateurs est en fait de quarante-deux ans. Ce n’est donc pas le profil
qui correspond à ce à quoi nous pensons voir habituellement. À mon avis, la capacité de
détecter et d’exposer le potentiel d’une personne, plutôt que de se fier aux apparences,
est très puissante. Pour en revenir à mon histoire, la cadre avait été profondément
inspirée par la fondatrice que nous avions soutenue. Elle s’est dit : « Si elle peut le faire,
moi aussi je peux le faire. » Beaucoup d’entre nous souffrent du syndrome de l’imposteur.
Je pense qu’il faut aider les gens à surmonter le syndrome de l’imposteur et à foncer. J’ai
démarré un fonds de capital de risque tard dans ma vie. Même si j’ai été investisseuse de
capital de risque pendant 20 ans, que j’ai eu le soutien de gens formidables, que j’avais
les bons antécédents, il m’a probablement fallu beaucoup plus de temps que la moyenne
pour bâtir mon fonds. Je crois aussi que nous réussissons très bien. [00:09:38] [84.4]

Michael : [00:09:43] Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé en 2020, tout s’est
arrêté. Mais au milieu du deuxième trimestre, les activités dans le secteur du capital de
risque ont repris. Au troisième trimestre, le financement de démarrage était en voie de
connaître l’été le plus effervescent des dernières années. Avec le recul, nous savons
maintenant que, selon la CVCA, l’année 2020 occupe le deuxième rang des années les
plus actives en matière de financement de capital de risque d’entreprises canadiennes.
Est-ce en raison de la demande comprimée ou d’un autre phénomène? [00:10:08] [24.9]

Michelle : [00:10:13] J’étais en Floride lorsque j’ai appris que je devais revenir chez moi.
À mon retour, la première chose que j’ai faite a été de passer en revue notre portefeuille.
En ce qui concerne la demande comprimée, tout le monde a mis sur pause les nouvelles
ententes. Tout le monde a passé en revue les sociétés de son portefeuille qui étaient dans
le secteur du commerce de détail, de l’hôtellerie ou des voyages, et qui ont été touchées
plus durement que d’autres secteurs qui ont une chaîne d’approvisionnement de données.
Leurs activités se sont accélérées durant la pandémie, mais il a fallu un peu de temps
pour s’ajuster aux systèmes. À notre retour au mois de mars ou d’avril, nous avons
consacré 100 % de nos efforts au soutien de nos partenaires actuels, à trouver un
programme de financement ou une façon de leur donner entre 12 et 18 mois de liquidités,
ou plus, pour surmonter la pandémie ou, si leurs activités étaient accélérées par la
pandémie, pour être en mesure de croître. Puis, lentement, les ententes qui avaient été
mises sur pause ont commencé à reprendre. Dans mon autre portefeuille, nous avons
réalisé quatre acquisitions au cours de l’été. Les sociétés partenaires voyaient également
une excellente occasion d’obtenir des liquidités pour soutenir leur entreprise en
s’inscrivant en bourse. Puis, de septembre jusqu’à maintenant, les marchés publics ont
connu une grande effervescence, et tout le reste a suivi. Tout le monde démontre
beaucoup d’intérêt. Je n’ai jamais connu un marché aussi actif. Nous avons créé un fonds
à forte concentration. Notre fonds n’a pas un volume élevé. Nous effectuons
habituellement quatre investissements par année. Nous en avons fait cinq nouveaux
depuis octobre. Cela témoigne des occasions qui se présentent à nous. Nous nous
assurerons de toujours respecter nos principes. Il y a vraiment eu des occasions
fabuleuses. Bien sûr, des fondatrices formidables qui songeaient à démarrer leur
deuxième entreprise ont été laissées de côté. Elles voient les ententes se conclure selon
des modalités, ce qui leur semble tout à fait logique. La période actuelle est
incroyablement stimulante, mais extrêmement chargée, sans aucun doute. La plupart des
entreprises de technologies – 80 % de notre portefeuille sont dans le domaine du
commerce électronique interentreprises – ont connu une croissance accélérée avec la
transformation numérique. Ces entreprises bénéficient de financement et s’en trouvent
radicalement transformées. Elles voient le potentiel du virtuel. C’est rassurant. [00:12:42]
[149.2]

Michael : [00:12:43] Les données de 2020 sur le capital de risque m’ont appris que la
majeure partie des investissements totaux étaient des investissements à des étapes
avancées. Mais l’année précédente avait atteint des sommets en raison des
investissements dans des entreprises en démarrage. Il s’agissait probablement d’une
attitude prudente, mais je n’en comprends pas les raisons. Il m’apparaît plus facile pour
une entreprise en démarrage de faire face à la pandémie qu’un acteur établi qui a
rapidement besoin de clients mais qui pourrait très bien les perdre. [00:13:12] [28.9]

Michelle : [00:13:12] C’est un très bon point. Je pense qu’il faut regarder quelles
entreprises ont reçu du financement. L’une d’elles est Top Hat, dans le domaine de
l’éducation. Son expansion va doubler. Une autre est Wealthsimple. Elle profite des vents
qui soufflent dans la même direction qu’où elle va. Elles étaient très bien préparées à la
pandémie. Quelques entreprises présentaient donc d’excellentes occasions. Je pense que
ces entreprises ont pris de l’envergure. Il faudrait que je vérifie les chiffres. Les montants
investis dans ces quelques entreprises étaient énormes, car il y avait d’assez grands
bassins de capital de croissance. Cela témoigne aussi de la maturité du secteur. Il y a
quatre ou cinq ans, il n’y avait pas de capital de croissance au Canada. Maintenant,
d’importants bassins de capital de croissance se forment, grâce à un certain nombre de
parties. Les données d’une caisse de retraite importante ont été publiées il y a quelque
temps. Le PDG avait affirmé que les chiffres n’étaient pas ce qu’ils devraient être parce
que l’entreprise n’avait pas une exposition assez large au secteur des technologies. Les
gens rattrapent leur retard et mettent en place d’assez grands bassins pour prendre de
l’envergure. [00:14:19] [66.2]

Michael :[00:14:19] Je me demande ce qui nous attend après la pandémie. Le secteur
des logiciels interentreprises a connu une forte croissance, que ce soit en raison du travail
à domicile ou des efforts pour s’y accommoder. Les sociétés qui tirent parti de cette
tendance ont connu une croissance extraordinaire. À la fin de la pandémie, assisterons-
nous à un ralentissement de cette croissance ou fera-t-elle partie de notre nouvelle
normalité? [00:14:43] [23.3]

Michelle : [00:14:44] C’est la question à un million de dollars, ou à plusieurs millions de
dollars. J’écoutais le balado d’un gestionnaire de fonds très connu aux États-Unis. J’étais
d’accord avec tous ses propos, mais il a terminé en disant que les évaluations allaient
subir un coup dur à l’automne. Bien sûr, nous constatons exactement le contraire. Si la
pandémie nous a appris quelque chose, c’est d’être résilients, c’est de surfer sur la vague,
parce qu’il est impossible de prédire ce qu’il va se passer. Ce dont je suis certaine, c’est
que des changements fondamentaux se sont opérés. Les choses ralentiront-elles un peu?
Probablement, mais certains secteurs ont connu des changements fondamentaux, et les
entreprises et les consommateurs ont adopté ces technologies. J’en suis convaincue.
[00:15:25] [41.4]

Michael : [00:15:28] On dit souvent qu’une entreprise en démarrage qui réussit dans les
périodes difficiles prospérera dans les périodes plus faciles. L’année 2020 est
heureusement derrière nous, et nous apercevons la lumière au bout du tunnel. Quels sont
les besoins uniques des entreprises à la recherche de financement de démarrage alors
que nous avons presque traversé la pandémie? [00:15:44] [16.4]

Michelle : [00:15:46] Elles disposent de beaucoup d’options actuellement, ce qui est
fascinant. Il y a beaucoup d’investisseurs providentiels, ce qui n’était pas le cas il y a trois,
quatre ou cinq ans. Plusieurs d’entre eux proviennent de sociétés qui ont été acquises,
comme Wave, Shopify, et plusieurs autres. Ces entrepreneurs sont de fabuleux
investisseurs providentiels et contribuent là où ils le peuvent. Pour moi, c’est un pilier d’un
écosystème très sain. C’est un peu la deuxième phase d’un écosystème technologique
durable ici, au Canada. Les fondatrices disposent d’options pour mobiliser les bonnes
personnes et les bons capitaux pour leur entreprise, ce qui est un prix raisonnable pour
réussir et franchir des étapes clés. Une entreprise doit suivre le parcours traditionnel
d’amasser la bonne quantité d’argent, de franchir les étapes clés et de passer à la
prochaine phase. C’est une excellente façon d’assurer une certaine discipline quant à la
quantité d’argent prélevé, à la tarification et à la prochaine étape. Tout est bien établi. La
plupart des gens suivent ce parcours. Les fondatrices ont donc la possibilité d’obtenir le
bon montant d’argent au bon prix et de s’associer aux bons partenaires. Je suis heureuse
de voir cela. Il y a des acteurs vraiment formidables, dont des investisseurs providentiels
et des fonds de démarrage très actifs. Les bassins de capital de démarrage sont
également de plus en plus importants, ce qui permet au fonds de soutenir davantage les
entreprises. Cela les encourage à rester à l’étape de démarrage. Le modèle d’affaires à l’
étape de démarrage ou les fonds de démarrage comportent des lacunes, parce que les
entreprises n’arrivent pas toujours à injecter suffisamment d’argent dans une opération.
Maintenant, grâce aux occasions plus importantes, elles y arrivent tout en maintenant
leurs activités. La plupart des fonds de démarrage offriront en quelque sorte du
financement de série A à mesure qu’ils élargiront leur bassin de capital. Autrement, ils
doivent investir dans beaucoup plus de sociétés qui figurent à leur portefeuille. C’est une
période dynamique, c’est mon principal point à retenir. C’est l’avantage d’être dans le
domaine du capital de risque et des entreprises en démarrage. Mon ancien partenaire
dirait que ce domaine est comme des montagnes russes. Nous atteignons les sommets
les plus hauts et les creux les plus profonds, parfois dans la même journée. C’est la
première chose que je dirais à quelqu’un au sujet des entreprises en démarrage et des
fonds de capital de risque. On ne peut rien prévoir. On doit surfer sur la vague. [00:18:07]
[141.1]

Michael : [00:18:09] Que diriez-vous à une femme qui a obtenu son diplôme de
l’Université Ryerson, qui a étudié la même chose que vous et qui s’intéresse à votre
domaine? [00:18:15] [6.4]

Michelle : [00:18:16] Je dirais que c’est le meilleur emploi du monde. Aucune journée ne
se ressemble. On apprend tous les jours. J’apprends encore constamment, tant sur le plan
de la structure des ententes que du financement. De plus, nous pouvons découvrir les
pratiques exemplaires de diverses sociétés. Donc nous avons la chance de travailler
étroitement avec des entreprises en démarrage, d’apprendre leur point de vue et leur
fonctionnement. Dans le financement de capital de risque, nous travaillons avec elles, du
démarrage au financement de série A. Nous agissons à titre d’observateurs et des
membres du conseil d’administration, et nous interagissons au besoin. Nous voyons dans
un portefeuille d’entreprises ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Encore une fois,
nous apprenons constamment. La plupart des fonds ont une spécialité. Nous sommes un
fonds généraliste, nous ciblons les soins de santé et le commerce électronique
interentreprises, mais pas la technologie financière ou la chaîne d’approvisionnement.
Nous participons aux marchés verticaux. Nous découvrons de nouvelles entreprises
chaque jour. Les gens sont fantastiques. Ils me manquent beaucoup. J’ai hâte de les voir
en personne. Je suis impatiente que la pandémie se termine. Peut-être pas au même
rythme parce que c’était un peu la folie, mais on pourrait sortir trois ou quatre soirs par
semaine si on le désire, mais à un rythme raisonnable pour commencer à collaborer en
personne plus souvent, bien qu’on ait réussi à déjouer cela grâce à Zoom. C’est important
de voir ses collègues et ses pairs en personne. [00:19:45] [89.2]

Michael : [00:19:46] J’ai aussi hâte de ne plus avoir à me soucier du bouton de sourdine.
[00:19:49] [3.0]

Michelle : [00:19:49] Oui, c’est bien vrai. Je pense que nous ne pouvons pas devenir un
spécialiste dans cet emploi, nous devons garder en tête que nos clients sont les
fondateurs au bout du compte. S’ils réussissent, notre fonds réussira. Les commanditaires
sont tout aussi importants, mais ils ne réinvestiront que si notre fonds a du succès. Ainsi,
en aval, les entreprises de votre portefeuille doivent connaître du succès. Nous mettons
tous nos efforts pour contribuer de notre mieux à la réussite des entreprises. [00:20:24]
[34.6]

Michael : [00:20:25] Michelle, c’était vraiment fascinant. Merci beaucoup de votre temps
et de vos commentaires. [00:20:27] [2.1]

Michelle : [00:20:28] Ce fut un plaisir. [00:20:29] [0.4]

Michael : [00:20:31] Michelle McBane est directrice générale de StandUp Ventures. Vous
écoutiez le balado de Services financiers Innovation CIBC, où nous apprenons les secrets
de l’innovation, de l’économie et de la réussite des entrepreneurs qui ouvrent la voie à
l’avenir. Si ce n’est pas déjà fait, je vous invite à vous abonner au balado dans Apple
Podcasts, à donner une note à l’émission et à nous dire ce que vous en avez pensé. Je
m’appelle Michael Hainsworth et je vous remercie de votre attention. [00:20:31] [0.0]
[1187.5]